Chronique d'un généalogiste L'oecuménisme ne date pas d'aujourd'hui.
Une erreur assez répandue consiste à penser que les protestants épousaient des protestants et les catholiques des catholiques. Si cela est vrai en règle générale, il existe de nombreux exemples de mariages mixtes, soit que chacun des époux ait conservé sa foi, soit que l'un des deux se soit converti.
Le célèbre pasteur OBERLIN, à son arrivée au Ban de la Roche (67) garda à son service la servante de Madame STOUBER, femme de son précurseur. Celle-ci nommée Sara BANZET enseigna aux enfants à tricoter, de sa propre initiative dès septembre 1769, elle fut l'inspiratrice de Jean Frédéric OBERLIN dans la création des poêles à tricoter, à l'origine des écoles maternelles. La "bonne" Sara BANZET, ainsi nommée par OBERLIN, née en 1745 mourut sans alliance en 1774. L'une de ses arrière-grands-mères, mère de son grand-père maternel, Christine SCHAEFFER, veuve, avait quitté la confession luthérienne pour épouser en secondes noces un catholique. Ce deuxième mari, épousé en 1702, Jean Wolfgang von FLE était descendant à la septième génération d'un ermite qui avait eut dix enfants avant de se consacrer à la prière. Cet ancêtre, Nicolas de FLE, connu sous le nom de Frère Nicolas, né en 1417 et mort en odeur de sainteté en 1487 fut béatifié le 8 mars 1669 et canonisé le 15 mai 1947, il est le Saint patron de la Suisse catholique. La descendance des deux lits de Christine SCHAEFFER se poursuit jusqu'à notre époque, des protestants du premier lit et des catholiques du deuxième. Ne s'agit-il pas là d'une communion entre les églises avec un Saint d'un côté et l'assistante d'un pasteur renommé de l'autre? Eric Marchal de Salm
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