Mes filles ont trois Hanus ...

marchaldesalm, lundi 11 septembre 2006 - 18:00:00

Au palmarès des prénoms difficiles à porter figure sans doute Hanus. Mes filles en ont trois représentants dans leur arbre généalogique, tous appartenant à des familles notables.


Hanus BERMAND, habitant de Saint-Nicolas de Port † en 1550 avait été anobli par le duc de Lorraine le 30 août 1549. Son petit-fils qui avait été anobli par Charles-Quint le 21 juin 1544 pour services militaires était valet de chambre du duc de Lorraine, fonction hautement honorifique, mais quand on se rappelle le prénom de son grand-père, on peut penser qu’il était chargé de vider les vases de nuit.


Hanus ROYNETTE fut le père d’Huyn, conseiller intime et secrétaire du duc René II, anobli le 3 mars 1482, chargé d’honneurs, mais convaincu de prévarication, ses biens furent saisis, il fut condamné à mort et eut la tête tranchée à Nancy en 1499. Le fils du supplicié, Jacques, obtint des lettres de rémission en 1502 et la restitution d’une partie des biens de son père. Le fils de ce Jacques Ier , Jacques II, capitaine et châtelain de Saint-Dié en 1544 fit une belle alliance. Sa femme, Isabeau de SÉROCOURT était la fille d’Isabeau de BEAUVAU, cousine issue de germains d’une autre Isabeau de BEAUVAU qui épousa Jean de BOURBON, comte de Vendôme, dont descendent tous les rois de France à partir de François II en 1559, en effet elle était non seulement l’aïeule d’Henri IV et ses successeurs, mais aussi de Catherine de MÉDICIS dont la grand-mère maternelle étaient une BOURBON. Isabeau de SÉROCOURT descendait de toutes les dynasties d‘Europe, aussi bien d’Ecosse, d’Angleterre, de Portugal, de Hongrie, de Pologne, de Russie, d’Allemagne que de Constantinople et en France, des Mérovingiens, des Carolingiens et des Capétiens avec sept fois le roi Louis VII et Aliénore d’AQUITAINE ainsi que des ducs de Lorraine.


Mais un autre Hanus a ma préférence, avec une orthographe légèrement différente et bien qu‘il ne soit qu‘un collatéral. Il s’agit d’Anuce FOËS, né en 1528 à Metz, médecin qui fréquenta la faculté de Paris et fut en rapport avec les savants de son temps, a traduit les œuvres d'HIPPOCRATE et laissé une Pharmacopée pour déterminer les remèdes que devaient tenir les apothicaires de Metz, et les formules particulières et constantes pour les composer. Je l’imagine veillant sur ses patients, avec une prédisposition pour l’administration des clystères. Je lis comme exemple à la définition de ce mot savant qui désigne tout simplement les lavements " les médecins d‘autrefois ordonnaient beaucoup de clystères" . Il semble qu’avec lui le nom soit en parfait accord avec la fonction.


Je me suis interrogé sur l’origine de ce prénom tombé en désuétude, qui s’en étonnerait ?, après le XVIème siècle et que je n’ai jamais rencontré qu’en Lorraine. J’y vois un rappel de l’allemand Hans et sa latinisation. Un roi de Chypre de la Maison de LUSIGNAN s’appelait Janus, pour Jean.


Poursuivant mes investigations, j’ai pu établir que mes filles descendent de deux familles, ou deux branches de la même famille que je n’ai pas pu rattacher, nommées TROU ou LE TROU. Dans les deux familles, le plus lointain ancêtre que je retrouve était prénommé Jean. De là à imaginer qu’on les appelait Hanus …


Eric Marchal de Salm



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