Quelques statistiques faciles à établir en matière de généalogie.

marchaldesalm, mercredi 01 novembre 2006 - 18:00:00

Quelques statistiques faciles à établir en matière de généalogie.


Pour établir des comparaisons dignes d’intérêt, il convient de limiter leur étendue à un nombre de générations ni trop restreint ni trop vaste. Un bon exemple est l’étude des ancêtres qui constituent les mille vingt-quatre quartiers d’ascendance, soit onze générations, avec un nombre total de personnages qui est de deux mille quarante-six, obtenu par l’addition des représentants de chacune des générations à partir des parents.

On peut étudier les prénoms, leur diversité, leur fréquence, leur origine. J’ai ainsi pu déterminer que mes filles comptaient à chaque degré de leur ascendance au moins un porteur du prénom Marie et un du prénom Louis ou Louise, et ceci depuis plus de cinquante générations. L’âge des conjoints lors de leur mariage renseigne sur les habitudes du temps, de la région ou du milieu social. Les remariages des veufs étaient fréquents et tissaient des liens de quasi-parenté avec des familles qui se trouvent assimilées au cercle familial.

Les âges au décès sont intéressants et marquent souvent l’histoire des familles. Mon père a subi un triple pontage coronarien à l’âge de soixante-six ans, son père est mort d’un problème cardiaque à soixante-six ans et deux mois, son grand-père de la même cause à soixante-six ans moins trois jours et son arrière-grand-père à soixante-six ans et quatre mois. Les dates des événements sont parfois surprenantes.

Ma mère est née un 23 décembre, mes parents se sont mariés un 23 mai et mon père est mort un 23 octobre. Mon père, né un 16 mars coûta la vie à sa mère décédée le 25 mars de la même année, jour de l’anniversaire de son mari, elle était elle-même née un 31 mars et s’était mariée un 28 mars. Le nombre d’enfants, la mortalité infantile, le choix des parrains et marraines permettent de compléter les recherches initiales, souvent limitées aux seuls ascendants.

Il est plus que probable, avec un éventail de recherches ouvert sur onze générations, de trouver plusieurs fois les mêmes personnages, en raison des mariages entre cousins. On pourra alors étudier le pourcentage de consanguinité, également appelé implexe des ancêtres. On peut utilement élargir le champ d’investigations en étudiant l’ascendance, proche ou lointaine, des conjoints, des alliés de la famille. De cette manière on parvient à découvrir des parentés inattendues.

Bien sûr, il y a des inconnues, des filiations sur lesquelles on bute, des branches qui ne conduisent nulle part, mais les années permettent d’apporter leurs pierres à l’édifice. Ceci n’empêche pas de travailler dans d’autres directions. On a parfois la chance de trouver de nouvelles pistes en recherchant dans les paroisses voisines.

C’est en recherchant la descendance de cousins éloignés qu’on parvient à retrouver le décès du grand-père ou de la grand-mère qui était parti vivre chez l’un de ses enfants. Il y a également les décès accidentels qui ont lieu dans des lieux proches du domicile. Regarder une liste d’ancêtres permet d’aborder différentes facettes de l’histoire. On y croise toute la société de différentes époques. J’ai un filleul qui descend d’un frère de la femme de Joseph FOUCHÉ, député régicide, ministre de la police de Napoléon, qui est l’ancêtre à la fois du mari de la princesse Bénédicte de Danemark et de la femme du chanteur Julien CLERC, qui, elle, descend également de Gustave EIFFEL.

Malheureusement il faut se résigner à ne pas pouvoir recenser la totalité des descendants de nos ascendants. Une vie n’y suffirait pas. Mais la généalogie est un arbre dont les branches continuent à pousser à la fois dans le passé et dans le futur.

Eric Marchal de Salm



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