Trois monnaies de compte coexistaient en Lorraine, le franc barrois, la livre lorraine et la livre française, toutes de valeurs différentes.

Le duc Léopold prit, durant son règne effectif de 1698 à 1729, cent cinquante-neuf mesures relatives aux monnaies. La première, en date du 6 juillet 1698 autorisait la circulation de seize monnaies d’or (France, Espagne, Gand, …) et de huit monnaies d’argent (Lorraine, Espagne, Empire, France, …).

Dans les inventaires après décès du XVIII° siècle, on trouvait indifféremment ces différentes espèces, de même que des monnaies florentines, vénitiennes, autrichiennes et des Pays-Bas espagnols puis autrichiens. Les pièces au cours d’Allemagne et d’Alsace étaient nombreuses.

Le franc barrois se divisait en 12 gros, le gros en 4 blancs, le blanc en 4 deniers barrois. Sept francs barrois faisaient exactement trois livres cours de Lorraine, ainsi le franc barrois faisait 8 sols 6 deniers et 6/7 de Lorraine.

En France, une livre tournois valait 20 sols, un sol valait 4 liards ou 12 deniers, un liard valait 3 deniers, un blanc valait 4 deniers, un denier valait 2 oboles. Un louis d’or valait 24 livres.

En pays messin, la livre messine valait 20 gros, le gros valait 12 deniers, le florin valait 25 sols, le sol valait 10 deniers.

La livre de Lorraine valait environ ¾ de livre tournois.

En Alsace, la monnaie de compte était le florin, valant une demi livre, divisé en dix schillings, eux-mêmes divisés en douze pfennigs

Dans la frappe de monnaie, trois composantes entraient en jeu :
- la taille qui fixait le nombre de pièces fabriquées dans un poids de métal donné,
- l’aloi ou le titre qui fixait la quantité de métal précieux par pièce,
- le cours qui donnait une valeur légale à la pièce lorsqu’il s’agissait de faire des comptes.

A travers le temps, la valeur des monnaies changeait et il n’est pas possible de fixer une parité type.