Un exemple de transformation de nom patronymique au XVIII° siècle.

marchaldesalm, jeudi 28 juin 2007 - 02:20:17


Un exemple de transformation de nom patronymique au XVIII° siècle.




Née dans le dernier quart du XVII° siècle dans les Vosges, dans une paroisse dont les registres sont en déficit, Quirienne ANTHOINE, fille d’Anthoine ANTHOINE contracta trois mariages :

Le premier le 6 octobre 1693 avec Jean PIERSON, qui était veuf de Barbe BERGER † le 10 mars précédent. De son premier mariage, Jean PIERSON eut six enfants et du second deux, Jeanne le 3 octobre 1694 et Jean le 1er juin 1696. Le père mourut le 23 janvier 1697.

Le deuxième le 8 mai 1703 avec Jean THIRIET, veuf de Jeannon Jean JACQUOT † le 17 novembre 1700, épousée le 17 avril 1662 dont il avait eu huit enfants. Jean THIRIET mourut le 1er février 1709 sans enfants de son deuxième mariage.

Le troisième le 31 janvier 1711 avec Oudin DÉCUTIGNY, veuf de Marguerite BÉDEL. Ce troisième mari était originaire des environs de Dijon. Comme son nom devait paraître long, l’usage le désigna sous celui de DUCOU. Il disparut rapidement de la région sans que son † soit retrouvé et quand Quirienne ANTHOINE mourut le 12 février 1722, elle était donnée comme veuve de Jean THIRIET, sans mention de son troisième mari.

Cependant, quand Jean PIERSON, né en 1696, fils du premier lit de Quirienne épousa le 26 octobre 1711 Barbe JACQUOT, soit neuf mois après le dernier mariage de sa mère, l’acte le nommait Jean DUCOU, d’après le surnom de son beau-père, ne faisait pas état de sa filiation paternelle mais citait sa mère. Il eut entre 1712 et 1726 sept enfants portant tantôt les noms DUCOU, du COUT, DUCLOU, DUCLOUT ou DUCLOUX.

A la génération suivante les deux enfants du seul fils marié, nés en 1747 et 1749 se marièrent en 1785 et 1789 parfois DUCOU, parfois DUCLOU.

Depuis 1711 le véritable patronyme PIERSON avait totalement disparu au profit de DUCOU et ses variantes qui n’était que le surnom du troisième mari de la mère, grand-mère et arrière-grand-mère.

L’une des idées fausses les plus répandues chez les chercheurs débutants est que leurs ancêtres étaient des GEORGE ou des SCHMITT et que les GEORGES ou les SCHMIDT ne les concernent pas. Alors comment expliquer à un DUCLOU qu’il doit rechercher des PIERSON ?




Eric Marchal de Salm







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