"J’ai lu dans un ouvrage bien documenté qu’il est fait mention d’un certain Ebles du BOIS, cité en 1193 et qui tenait son nom d’un fief possédé par son père, nommé Hugues II de ROUCY. Cette famille descendait de Charlemagne et je m’y intéresse car ma grand-mère était née Caroline DUBOIS en 1912. J’ai pu remonter son ascendance jusqu’en 1690. Existe-t-il un moyen de retrouver la parenté entre ces deux branches de la famille ?"

Ce genre de question laisse rêveur le généalogiste à qui elle est adressée. Il s’agit en effet de relier entre elles deux familles séparées par cinq siècles soit en gros quinze générations. Ceci sans lieu cité et pour un nom des plus répandus.

Malheureusement certains chercheurs s’obstinent à vouloir prendre le problème à l’envers, c’est-à-dire à tenter de partir du personnage le plus ancien au lieu de démarrer leurs investigations par le personnage le plus proche, celui auquel on est arrivé après avoir remonté les générations.

Vouloir établir une généalogie descendante, à partir d’un personnage connu, est une vaste entreprise. En effet si chacun de nos ancêtres a un père et une mère, le nombre de leurs enfants n’est pas limité. Et même avec une mortalité infantile élevée, en considérant que chaque couple laisse cinq enfants vivants, on constate qu’après dix générations le nombre d’un million de personnes est atteint.

Une autre difficulté est à prendre en considération. Avant la généralisation des registres paroissiaux, seuls les actes notariés peuvent fournir des indications fiables. Les minutes des notaires se heurtent également à la barrière du temps. Il est très difficile de franchir la limite du Moyen-Age. Les seuls documents existants concernent des personnages de premier plan.

De toute façon, il faut savoir faire preuve de patience et pouvoir consacrer de nombreuses heures de travail pour progresser dans ses recherches.